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18 novembre 2017 à 08:54

Dix choses à savoir sur le « North London Derby » entre Arsenal et Tottenham !

Jour de derbys ce samedi, à Londres, Madrid et Rome. A 13h30, heure française, demain, une secousse devrait être ressentie aux abords de l'Emirates Stadium, à l'occasion de la 12e journée de Premier League. La capitale anglaise sera le théâtre du 184e North London Derby, opposant Arsenal à son meilleur ennemi Tottenham. L'occasion pour nous d'évoquer la rivalité entre les deux clubs. Les derbys du nord de Londres sont souvent très accrochésLes derbys du nord de Londres sont souvent très accrochés©Maxppp

Le premier Arsenal-Tottenham remonte à 130 ans

Le premier affrontement entre les deux clubs londoniens eut lieu lors d’un match amical disputé le 11 novembre 1887. Il ne s’agissait alors pas d’un derby. Arsenal était alors appelé Royal Arsenal, du nom de la manufacture d’armement et d’explosifs, située sur la berge sud de la Tamise, à Woolwich, dont les ouvriers composaient l’équipe. Le match fut interrompu à quinze minutes du terme, à cause de l’obscurité, les Spurs menant allant au score 2-1.

Le déménagement des Gunners à l’origine de la rivalité

Si le premier affrontement eut lieu en 1887, la rivalité naquit en 1913. Année durant laquelle Arsenal déménagea du site de Woolwich, situé au sud-est, vers Highbury, à quelques miles du stade de Tottenham, White Hart Lane. Le Président Norris et l’investisseur William Hall avaient d’abord considéré s’établir dans le quartier de Battersea, mais rien ne répondait à leurs exigences. Highbury, au nord, signifiait une proximité avec un autre club - Tottenham - quelque chose que Norris voulait éviter. Mais la station de métro située à proximité augmenterait les chances du club d’attirer du monde et fit finalement d’Highbury une option incontournable. De cette proximité géographique allaient éclore les premières tensions entre les deux clubs.

Un premier North London Derby remporté par l’outsider

Les deux équipes se sont affrontées pour la première fois dans un « derby du nord de Londres » à l’occasion d’un match de charité au profit du Fonds de secours de guerre, le 22 août 1914, à White Hart Lane. Alors en deuxième division, Arsenal l’avait emporté 5 buts à 1 face à son voisin de Tottenham, pensionnaire de première division.

Le coup de Trafalgar des Gunners à leur voisin

Après la Première Guerre Mondiale, l’inimitié entre Gunners et Spurs fut exacerbée au moment de la refonte du championnat de première division. La Football League First Division passait de 20 à 22 clubs en 1919. Ne disposant pas d’un règlement précis sur ce point, la fédération eut recours à un vote afin d’attribuer les places restantes en première division. Le président d’Arsenal, Henry Norris, réussit à rassembler une majorité de votants afin de promouvoir son club, qui s’était pourtant classé à la 5e place du championnat de seconde division. Il fut accusé d’avoir versé des dessous de table, mais aucune malversation n’a jamais été prouvée. Vingtième de première division, Tottenham avait réclamé son maintien dans l’élite, mais les Gunners les remplacèrent finalement, à la faveur du vote.

Lorsque White Hart Lane était (aussi) le stade d’Arsenal

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Spurs de Tottenham ont partagé leur terrain avec le club rival d’Arsenal. De septembre 1940 à mai 1941, Londres a été la cible d’une campagne de bombardements aériens menée par l’aviation allemande, plus connue sous le nom de Blitz. Lorsque Highbury, situé plus au sud, a été réquisitionné par le gouvernement et utilisé comme un centre de protection des civils contre les raids aériens, les joueurs d’Arsenal se sont réfugiés dans l’enceinte adverse pour y disputer leurs matches.

Tottenham 2-2 Arsenal (25 avril 2004) : le derby le plus fou

Comment oublier la saison 2003/04 des Invincibles ? Invaincu en Premier League, Arsenal se présente à White Hart Lane le 25 avril 2004 avec l’ambition de prendre un point, pour décrocher le titre. Après avoir mené 2-0 à la 35e minute, grâce à Patrick Vieira et Robert Pirès, les Gunners voient leurs adversaires revenir au score par Jamie Redknapp, avant que l’arbitre n’accorde un pénalty, très litigieux, aux Spurs. Robbie Keane le transforme à la 90e minute, mais cela ne suffit pas. Arsenal réalise un exploit jamais réalisé, ni égalé depuis. Invaincus, les hommes d’Arsène Wenger remportent le titre de Champion d’Angleterre... sur le terrain de l’ennemi de toujours.

Emmanuel Adebayor est le meilleur buteur du derby

Transféré de Monaco à Arsenal en 2006, Emmanuel Adebayor a passé trois saisons chez les Gunners. Le temps d’inscrire 46 buts en 104 apparitions. Après avoir disputé 9 derbys du nord de Londres sous les ordres d’Arsène Wenger et s’être exilé à Manchester City, le Togolais a rejoint les Spurs en 2012 et disputé 4 nouveaux derbys avec Tottenham. Il est le meilleur buteur des confrontations entre les deux clubs, avec 8 réalisations. Troisième de ce classement, avec 6 réalisations au compteur, Harry Kane est toujours en course pour lui disputer ce titre honorifique.

Sol Campbell, William Gallas, les « Judas »

Dix-huit joueurs ont commis l’affront de passer d’un club à l’autre. Sept passants d’Arsenal à Tottenham et onze faisant le chemin inverse. Si la plupart sont passés à l’ennemi il y a fort longtemps, trois joueurs restent dans les mémoires récentes. Outre Emmanuel Adebayor, évoqué un peu plus haut, les défenseurs Sol Campbell (Tottenham, de 1992 à 2001, puis Arsenal de 2001 à 2006 et en 2010) et William Gallas (Arsenal, de 2006 à 2010, puis Tottenham, de 2010 à 2013) n’ont pas été oubliés. Campbell étant surnommé « Judas » par les supporters de Tottenham, après son passage chez les Gunners. L’actuel serial buteur des Spurs, Harry Kane, a quant à lui fréquenté l’Academy d’Arsenal lorsqu’il avait huit ans, avant d’être libéré après une saison.

Arsenal 2-3 Tottenham (20 novembre 2010) : seule victoire des Spurs chez leur ennemi en 24 ans

Le 20 novembre 2010, menés 2-0 à la pause et complètement dominés par les Gunners, les Spurs renversaient complètement la rencontre et remportaient leur premier North London Derby sur le terrain de leur ennemi depuis 1993. Sous les yeux de Thierry Henry, présent à l’Emirates Stadium, Samir Nasri et Marouane Chamakh avaient donné l’avantage à Arsenal, avant que Gareth Bale, Rafael Van der Vaart et Younès Kaboul ne renversent la vapeur. Les Gunners perdaient l’occasion de reprendre la tête à Chelsea et terminaient, en fin d’année, à la quatrième place, juste devant Tottenham. Si les Spurs ont depuis donné du fil à retordre aux Gunners, ils ne sont plus imposés à l’Emirates Stadium.

« Gooners » contre « Yids »

Les fans d’Arsenal se surnomment "Gooners", un terme dérivé du surnom "Gunners", ou "Canoniers", surnoms des joueurs du club qui est lui-même une référence aux origines d’Arsenal, initialement équipe d’ouvriers d’une usine de munitions. De leur côté, les fans des Spurs se surnomment "yids" - en réaction aux chants antisémites de hooligans d’autres clubs, dirigés vers la communauté juive vivant dans les environs de White Hart Lane, dans les années 1970 et 1980. Dans un mouvement de résistance, les fans des Spurs (qu’ils soient juifs ou non) adoptèrent les mots « yidd » et « yiddo » pour se surnommer et transformèrent ainsi ce surnom péjoratif en un terme de fierté et d’appartenance.

Publié le : 17/11/2017 - 21 h 32

  • Mathieu Rault

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